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Kim Meylemans est née en Allemagne, à Arnberg, de parents belges. Avant de débuter en skeleton, Kim Meylemans a joué au football pendant 8 ans. En 2009, elle se passionne pour le skeleton. Aujourd’hui, elle s’entraîne dur quotidiennement pour atteindre son objectif : devenir la première athlète belge en skeleton aux Jeux Olympiques. “Je veux absolument aller à PyeongChang et je mets donc pour l’instant ma vie sur pause.”


Le skeleton, c’est ce sport où l’on est couché à plat ventre sur une luge, la tête en avant, pour dévaler à une moyenne de 120 km/h une piste de glace sans réelle protection.

Ne faut-il pas énormément d’audace pour pratiquer cette discipline ?

“Non, le skeleton n’est absolument pas dangereux et en tout cas pas plus dangereux que d’autres sports. Nous descendons la piste à très grande vitesse mais la stabilité est assez bonne car nous sommes très proches de la surface de la piste. La position avec la tête en avant n’est pas plus dangereuse non plus. Nous utilisons des pistes qui ont été spécialement aménagées pour la luge. Sur ce genre de piste, il est impossible de heurter la paroi avec la tête. Et d’ailleurs, les blessures sont souvent plus sérieuses chez les pratiquants du bobsleigh ou chez les lugeurs que chez nous.”

Puissance et souplesse

Avec la position de départ en skeleton et un tronc qui doit flotter horizontalement au-dessus de la glace, il faut beaucoup de puissance physique et un buste très musclé.

“Un athlète de skeleton doit être à la fois rapide, puissant et souple. Il faut pouvoir démarrer très vite dans une position penchée vers l’avant. Et puis, nous devons aussi avoir une très bonne stabilité et des muscles très puissants au niveau de la nuque.”

Kim Meylemans est en forme. Elle a entamé l'année 2017 en s’offrant une 9e place au Championnat d’Europe et une 5e place au Championnat du Monde à Königssee.

“Je n’étais absolument pas satisfaite de ma 9e place au Championnat d’Europe. Mais ma 6e place en Coupe du Monde à Königssee, ma 10e place à Igls et ma 5e place au Championnat du Monde de Königssee étaient en effet de beaux résultats, sans toutefois être de très grandes surprises. La saison dernière, j’ai déjà prouvé que je faisais partie des meilleures. Mais en début de saison, avec mon crash à Whistler et le manque de réussite lors des trois épreuves suivantes, j’avais perdu confiance. Depuis le Championnat du Monde de Königssee, j’ai retrouvé cette confiance en moi. Et nous avons aussi trouvé la configuration idéale au niveau du matériel. J’espère pouvoir garder de bonnes sensations en Coupe du Monde sur la piste olympique de PyeongChang.

Tests à PyeongChang

Du 1er au 12 mars, des entraînements internationaux de bobsleigh et de luge se sont tenus à PyeongChang sur la piste olympique. Ensuite, du 17 au 19 mars, les athlètes ont pu poursuivre leur entraînement au Alpensia Sliding Centre.

“La Corée du Sud et les installations olympiques m’ont laissé une impression très positive. Tout le monde fait de grands efforts et même s’il existe une barrière de la langue, on recherche toujours une solution. La piste en elle-même est très impressionnante. Difficile sur le plan technique, mais pas dangereuse. Une très belle piste mais aussi une piste très difficile.”

Kim Meylemans est bien partie pour être sélectionnée en vue des JO d’Hiver de l’année prochaine. Elle est fermement décidée à être de la partie en 2018.

Et quand on lui demande si elle a envie d'aller à PyeongChang, la réponse est claire.

“J’ai arrêté mes études pour me concentrer cet été à 100% sur les Jeux. Je vais tout donner pour être encore plus forte et encore plus rapide la saison prochaine. Je ne veux pas aller à PyeongChang pour simplement participer aux Jeux… Je veux pouvoir dire plus tard que j’ai vraiment tout fait pour monter sur ce podium.”

Photos : Belga Image – Kevin Hermans