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Dans un an jour pour jour, le 9 février 2018, les Jeux Olympiques d’Hiver débuteront dans la ville sud-coréenne de PyeongChang. Selon les prévisions, plus de six mille athlètes en provenance d’environ 80 pays concourront dans 15 disciplines sportives. Où en est le Team Belgium ? Un an avant la cérémonie d’ouverture de ces 23èmes Jeux d’Hiver, dressons un état des lieux avec Gert Van Looy, chef de mission du Team Belgium pour PyeongChang, à son retour de la réunion des chefs de mission qui vient de se dérouler là-bas.

En ce moment, 29 noms d’athlètes figurent sur le site web du COIB : www.teambelgium.be. Chaque athlète y est présenté avec une courte biographie et ses meilleures performances aux championnats du monde, championnats d’Europe et coupes du monde. Selon les critères de sélection du CIO, tous ces athlètes ont une chance de participer aux Jeux d’Hiver en 2018.

Pour l’instant, le nombre d’athlètes du Team Belgium qui partiront à PyeongChang est encore difficile à pronostiquer. Gert Van Looy s’attend toutefois à ce qu’il s’agisse de la plus grande délégation belge jamais envoyée à une édition d’hiver (lors des derniers JO d'hiver en tous cas). Pour connaître la sélection définitive, il faudra attendre la fin du mois de janvier 2018.

Gert Van Looy : « Après Sotchi 2014, le COIB a adapté sa politique de sélection en vue des JO de 2016 et 2018. Depuis lors, il suit la tendance internationale et n’applique plus que les critères internationaux. Sur la base des critères du CIO, on prévoit donc d’envoyer une délégation d’une vingtaine d’athlètes de haut niveau aux Jeux d’Hiver de 2018. Dans un certain nombre de disciplines, les sélections sont attribuées sur la base d’un classement. Bon nombre de nos grands sportifs belges doivent encore faire leurs preuves pendant la prochaine saison 2017-2018 pour garantir ou améliorer leur place au classement. « Le classement international ne se clôture qu’en janvier 2018 pour des disciplines comme le ski alpin, le ski de fond, le snowboard et le biathlon, notamment. En shorttrack et en patinage de vitesse, les athlètes sont sélectionnés sur la base des résultats des compétitions de coupe du monde de la saison 2017 - 2018. »


Le fonctionnement structurel des fédérations porte ses fruits

Huit athlètes belges avaient participé dans quatre disciplines aux Jeux Olympiques de Vancouver en 2012. À Sotchi, ils étaient sept dans cinq disciplines. Avec un pronostic de 20 athlètes à PyeongChang, on triple pratiquement la mise, et ce pour différentes raisons selon Gert Van Looy.

« La première se situe au niveau des fédérations de sports d’hiver. Le fonctionnement structurel des fédérations et le soutien des communautés à leur action en matière de sport de haut niveau commencent à porter leurs fruits, de même que leur vision à long terme.
Nous avons par exemple plusieurs jeunes athlètes de haut niveau qui affichent de beaux résultats en ski, patinage, shorttrack et snowboard. Pour PyeongChang, la Belgique se lance aussi dans un nouveau sport : le biathlon, grâce à Michaël Rösch, Allemand naturalisé Belge.

Le soutien structurel des projets de sports d’hiver Be Gold a certainement exercé un impact positif également. C’est ainsi que deux athlètes ont de fortes chances de se qualifier en bobsleigh et nous espérons bien entendu avoir deux bobs dans la sélection.

Tout cela combiné au fait que le COIB ne s’aligne plus sur des critères nationaux, mais internationaux, explique le nombre plus élevé d’athlètes. »


En pleins préparatifs pour PyeongChang

Entretemps, le COIB met tout en œuvre avec ses partenaires et les communautés pour envoyer Team Belgium en Corée du Sud dans les meilleures conditions afin que les athlètes puissent y prester des performances optimales.

Gert Van Looy : «Il n’y a pas vraiment de grandes différences dans l’organisation des Jeux de Sotchi et ceux de PyeongChang. Comme c’était le cas à Sotchi, le POCOG travaille également avec deux sites de compétitions. Dans ce domaine, l’organisation suit un déroulement assez similaire.

Évidemment, il y a le décalage horaire. Il est 8 heures plus tard à PyeongChang qu’en Belgique. Nous devons donc tenir compte d’une large période d’acclimatation. À cet effet, les athlètes arriveront plus tôt au village olympique en fonction du déroulement de la compétition et en accord avec les fédérations concernées.»


Stage de teambuilding

«C’est généralement pendant les stages que se fondent les bases d’une équipe solide. C’est pourquoi le COIB songe à organiser un stage fin mai-début juin pour préparer l’importante saison qui s’annonce. Nous souhaiterions également y voir naître l’esprit Team Belgium. Ce sera la première fois que le COIB organiserait un stage Team Belgium avant des Jeux d’Hiver.»


Une attention croissante des médias

Depuis les Jeux Olympiques d’Hiver à Vancouver, les Jeux d’Hiver attirent d’avantage l’attention des médias et du public.

Trois journalistes accrédités de la presse écrite, ainsi que la télé et la radio, ont suivi les JO de Vancouver. Quatre ans plus tard, ils étaient cinq journalistes à se rendre à Sotchi pour couvrir les performances de Team Belgium.

« Nous le devions certainement à nos grands athlètes Bart Swings et Seppe Smits, mais aussi à Elfje Willemsens et Hanna Mariën en bobsleigh, qui ont tous obtenu de beaux résultats lors des derniers jeux. Bart Swings est alors arrivé quatrième, cinquième et dixième. Seppe n’a tout juste pas remporté les finales et ces dames du bobsleigh ont remporté une belle 6e place. »

Pour PyeongChang 2018, malgré le fait que déjà six journalistes de la presse écrite se sont accrédités, ainsi que deux agences de photo belges, en ce qui concerne la télé la situation n’est – à ce jour, pas encore claire !


Réunion des chefs de mission

Après Sapporo en 1972 et Nagano en 1988, c’est la troisième fois que les Jeux d’Hiver se dérouleront en Asie. La Corée du Sud a déjà accueilli des Jeux Olympiques précédemment : c’étaient les Jeux d’Été organisés à Séoul en 1988.

« La Corée du Sud maintient parfaitement son cap pour les Jeux d’Hiver de 2018 et les sites de compétition à PyeongChang sont prêts à 90 % », rassure Gert Van Looy. Les deux villages olympiques seront prêts au mois de septembre.

Les principaux goulets d’étranglement soulevés lors de la réunion des chefs de mission concernaient les procédures d’arrivées et de départs ainsi que les capacités d’hébergement limitées (pour les officiels). Le comité d’organisation s’est montré très compréhensif et a promis de fournir à court terme un planning détaillé concernant les procédures d’arrivée et de départ et de proposer des solutions pour accroître les capacités d’hébergement des représentants officiels.

« La visite des lieux nous a permis de découvrir les superbes installations sportives et nous pouvons affirmer qu’elles seront fantastiques. La plupart d’entre elles se situent à très courte distance du village olympique, ce qui est un point positif. PyeongChang est une véritable station de sports d’hiver où les températures dépassent rarement le point de gelée, de sorte que les conditions sont idéales pour les performances des athlètes. »

« C’est un beau défi pour mes collègues et moi de pouvoir accompagner les athlètes du Team Belgium sur la route de PyeongChang. Notre mission est à présent de créer les conditions optimales pour qu’ils puissent livrer le meilleur d’eux-mêmes pendant ces Jeux. »