Logo of Team Belgium

Evi Van Acker est une ancienne spécialiste en voile Laser Radial. A son palmarès, 3 participations successives aux JO, Pékin 2008, Londres 2012 où elle décroche une médaille de bronze et Rio 2016. Nous lui avons demandé ce qu’évoquait pour elle “empowering women in sports”.

Considères-tu avoir toujours eu les mêmes opportunités que les hommes?

En réalité, oui. J’ai commencé à faire de la voile très jeune. A l’époque, il y avait toujours plus de garçons que de filles, mais je n'ai jamais eu l'impression d'avoir moins de chances. Pas même dans la suite de ma carrière.

Les top athlètes - hommes et femmes - sont-ils égaux sur le plan de la reconnaissance et du respect?

De manière générale, je constate que tous les athlètes – hommes et femmes - qui pratiquent des sports moins visibles, reçoivent souvent moins de reconnaissance et de respect que leurs homologues qui pratiquent des sports plus visibles. En plus, j'ai l’impression qu’à l’heure actuelle, les femmes ne se situent toujours pas au même niveau mais que les choses vont dans la bonne direction.

Est-ce un avantage pour une athlète féminine d'avoir des femmes dans son encadrement?

Pour ma part, en tant qu’athlète, cela a eu un impact très positif mais je pense aussi que cela dépend d’une personne à l’autre. Il est particulièrement important pour les athlètes d'être encadré.e.s par des spécialistes qui ont toute l’expertise pour vous mener sur le bon chemin, à la fois physiquement et mentalement, afin de performer au mieux.

Quelles sont, d’après toi, les actions concrètes à mettre en place pour atteindre l’égalité des genres dans le sport?

Il faudrait que les médias assurent à parts égales la visibilité hommes et femmes dans le sport. Et à mon avis, ce serait un vrai signal positif que de permettre aux athlètes féminines d’avoir accès aux postes à responsabilité en sport et en politique.

Pourquoi les ex-athlètes féminines ne sont-elles pas plus nombreuses à se lancer dans une carrière de coach?

Je pense que beaucoup d’anciennes athlètes se concentrent alors sur leur vie de famille – famille à laquelle elles ont probablement consacré moins de temps et d'attention au cours de leur carrière active. Et combiné à un nombre limité d’opportunités en coaching, le résultat est clair: c’est une majorité d’hommes que l’on retrouve dans cette fonction.

Comment encourager les femmes à privilégier une fonction de coach, d’official ou d’administratrice?

A mon avis, ce ne sont pas tant les femmes qui devraient être encouragées. Il faudrait plutôt combattre le stéréotype qui veut que les femmes ne sont pas capables d’exercer certaines fonctions aussi bien que les hommes dans le monde du sport.

Comment ta carrière sportive t’a-t-elle renforcée en tant que femme, en tant que personne?

Le sport m'a appris que le talent ne fait pas tout et que l'on peut atteindre ses objectifs en travaillant dur et en restant fidèle à soi-même en tant que personne.

As-tu bénéficié d'un soutien au cours de ta seconde carrière?

Absolument, par l'intermédiaire de mon partenaire Ascento, Sport Vlaanderen et Team Belgium.

Quel est ton meilleur souvenir en tant qu’athlète?

L’année 2012 avec ma médaille de bronze aux JO de Londres et mon titre de Sportive de l’année.