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Les Jeux de Tokyo 2020 ne seront pas seulement des Jeux "exotiques" pour les visiteurs, mais aussi pour les athlètes. Le Team Belgium a engagé Bernard Catrysse, un Belge vivant au Japon depuis 32 ans et directeur de Arts Flanders Japan. Il accompagne les meilleurs athlètes belges dans leur route vers Tokyo et fait la jonction entre le Japon et la Belgique.

Initiation des athlètes du Team Belgium au mode de vie japonais
Le camp de base du Team Belgium se situe à Mito, une petite ville dans la banlieue de Tokyo. Certains athlètes belges viendront au camp de préparation à Mito l’année prochaine. Ils s'acclimateront et se prépareront en toute tranquillité avant leur compétition olympique. Bernard Catrysse est ce qu’on pourrait appeler un "maître de cérémonie" ; il s'occupe des athlètes belges, et les introduit au mode de vie et aux coutumes japonaises.

Les Belgian Cats, l'équipe belge féminine de basket-ball, se sont récemment rendues à Mito. Les Tornados et Cheetahs belges, les équipes de relais 4x400m, masculine et féminine, y sont également restés pendant leur compétition de World Relays ce printemps.

La culture japonaise trop intéressante que pour l'ignorer
La société japonaise, très différente de la nôtre, nécessitera-t-elle une adaptation ? Bernard Catrysse : "Au début, je vivais à Kyoto. J'ai beaucoup lu sur le Japon et après quelques mois je me suis dit : le puzzle colle, je comprends le pays. Mais plus j’y vis, plus je réalise que je n’y comprends rien (rires). En fait, vous n'arrivez jamais à entrer totalement dans la culture japonaise. Mais les Jeux Olympiques ont une autre dimension. Les Japonais savent que les personnes qui viendront à Tokyo pour les Jeux n’y resteront que temporairement. Pourtant, je pense qu'il est important que les athlètes retiennent aussi quelque chose de la culture japonaise, c'est trop intéressant pour ne pas s'y plonger."

Anticipez autant que possible, planifiez à l'avance
Il faudra, dit Catrysse, que les athlètes belges et les organisateurs japonais se retrouvent quelque peu. "L’idée n’est pas de donner aux athlètes belges une liste de choses à faire ou à ne pas faire, mais ces-derniers devront s’adapter à la manière de penser, sinon ça ne marchera pas. Le Japon adore les règles. Ici, ils pensent au futur, anticiper et planifier sont leur spécialité. Ils sont même parfois trop enfermés dans leur prévision et sont donc difficilement capables d'improviser. "Il est important de se retrouver là-dedans." Son message aux athlètes belges : " Anticipez autant que possible, planifiez à l'avance. Un exemple : si vous venez ici pour un stage, dites-le quelques semaines à l'avance, pas une semaine. Et certainement pas : je suis là."

Faire face à un taux d'humidité élevé
Le camp de base de Mito n'est pas seulement utilisée pour se préparer à la compétition sans l'agitation inévitable du village olympique. S’y rendre à l'avance sert aussi à s'acclimater, non seulement pour s’adapter au décalage horaire (Tokyo a sept heures d'avance sur Bruxelles) mais aussi pour faire face à la chaleur humide. Ainsi, l'année dernière, il y a eu des pics de chaleurs allant jusqu'à 40 degrés pendant cette période.

Tokyo 2020 – qui ne sont pas pour rien les Jeux Olympiques les mieux préparés - prend ses précautions, un plan a été élaboré sous le nom de Tokyo 2020 COOLING PROJECT, un script de pas moins de 38 pages.

En route pour Tokyo 2020!

Source
Le journaliste sportif Hans Jacobs de Het Nieuwsblad, partenaire média du COIB, a écrit cet article depuis Tokyo. Avec le soutien du Fonds Marilo et de la Fondation Roi Baudouin.