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Aujourd'hui, c’est la Journée internationale des femmes, le moment idéal pour réfléchir à la position des femmes dans le sport. L’occasion également pour la Taskforce ‘Women & Sport’ du COIB et l’ensemble des athlètes ‘Game Changers’ de publier les résultats de l’enquête réalisée sur la thématique des femmes dans le sport. Ces résultats montrent que les femmes sont sous-représentées dans les structures sportives, moins visibles dans les médias et qu’elles gagnent aussi nettement moins que leurs homologues masculins. Ann Wauters, Game Changer : Nous voulons participer de manière constructive à un changement positif. C’est une thématique qui peut certainement figurer en bonne place à l’agenda.

L’enquête s’inscrit dans le cadre de l’initiative ‘Empowering Women in Sports’, qui vise à identifier les obstacles qui entravent la participation et la visibilité des femmes dans le sport. C’est la deuxième fois que le COIB organise cette enquête, après une première version fin 2018.

En tout, 575 femmes - athlètes, mais aussi coachs, officials nationaux et internationaux du Team Belgium, directrices et managers de fédérations et ligues nationales et membres du conseil d’administration du COIB - ont participé à l’enquête.

Nous voulons avant tout sensibiliser et souligner que le monde du sport est encore principalement un monde masculin. Non seulement au niveau des athlètes, mais aussi au niveau de tout l’encadrement : coachs, officials et membres de conseils d’administration, précise Ann Wauters.

Principaux résultats

Affirmation 1 : les femmes athlètes reçoivent les mêmes rémunérations que leurs homologues masculins.

Les rémunérations restent une préoccupation majeure surtout pour les athlètes, 78% d’entre elles indiquant recevoir des rémunérations inférieures à celles de leurs homologues masculins.

Affirmation 2 : les femmes reçoivent autant d’attention de la part des médias que leurs homologues masculins.

L’attention accordée par les médias semble également être une question délicate, 78% des athlètes déclarant que les femmes bénéficient d’une moindre visibilité.

Affirmation 3 : les médias ont une grande responsabilité sur le plan de la visibilité des femmes.

Panel entier

Athlètes

De plus, 77,5% des personnes interrogées, dont 91,5% des athlètes, indiquent trouver que les médias ont une énorme responsabilité dans la promotion du sport féminin.


Affirmation 4 : les femmes sont suffisamment représentées dans les structures sportives.

La représentation dans les structures sportives pose aussi clairement problème. Plus de 60% du panel estime que les femmes sont sous-représentées dans les structures sportives.

Dominique Monami, membre de la Taskforce : En tant que femme, ex-athlète, coach et membre du Conseil d’administration, je considère qu’il est important que les femmes puissent avoir accès aux fonctions de management, comme coach, official ou administratrice. Nous devons accroître la visibilité des femmes, les encourager à jouer un rôle actif et leur donner les ressources nécessaires pour y arriver. Les quotas peuvent servir de levier pour permettre à davantage de femmes d’accéder aux postes de direction. Via la plateforme Empowering Women in Sports, nous souhaitons également impliquer dans notre action un plus grand nombre de modèles féminins pour sensibiliser l’opinion plus encore.


Affirmation 5 : l’introduction d’un quota est un bon moyen pour promouvoir l’implication des femmes.

Il n’y a pas de consensus sur l’opportunité d’appliquer des quotas minimaux pour améliorer cette situation : 40% (administratrices et officials) sont en faveur d’un quota (minimum) et considèrent l’introduction de quotas comme l’action la plus importante à mettre en place pour l’égalité des genres. Le principal contre-argument cité à plusieurs reprises par les personnes interrogées est que les postes devraient être attribués sur base des compétences et des connaissances.


Affirmation 6 : il est plus difficile pour une femme de pouvoir accéder à une certaine fonction.


Affirmation 7 : les femmes sont mentalement aussi fortes que les hommes.

Enfin, 86% du panel interrogé croient que les femmes sont au moins aussi fortes mentalement que les hommes.

Enquête iVOX sur les femmes dans le sport

Selon le sondage réalisé par iVox, la majorité des Belges estiment que hommes et femmes dans le sport devraient gagner la même chose.

A la demande du COIB, le bureau d'études iVOX, spécialisé dans les panels en ligne, a mené une enquête sur base d’un échantillon représentatif de 1.000 Belges en termes de langue, d'âge, de sexe et de formation, au sujet des femmes dans le sport.

Les résultats montrent que le sport féminin et le sport masculin ne se situent pas encore au même niveau.

Voici quelques résultats significatifs issus de cette enquête iVox :

  • 64% du panel trouvent que le sport féminin n’est pas au même niveau que le sport masculin
  • 76% du panel considèrent que le sport féminin devrait être plus visible dans les médias
  • 68% du panel estiment qu’il n’est pas normal que les femmes reçoivent des primes inférieures à celles des hommes en raison d’un public moins présent
  • 60% du panel pensent que les femmes ne sont pas suffisamment représentées dans les postes de direction
  • 60% du panel considèrent qu’il y a trop peu de femmes officials
  • 60% du panel sont d’avis qu’il y a trop peu de femmes coachs

Game Changers

Les athlètes de haut niveau aussi estiment qu’il est indispensable de promouvoir activement l’égalité des genres dans le sport, encourager la pratique sportive auprès des filles et des femmes. C’est dans cette perspective qu’Ann Wauters, Gella Vandecaveye, Gitte Haenen, Tia Hellebaut, Evi Van Acker, Kim Gevaert, Kimberly Buys, Elfje Willemsen et Nicky Degrendele vont s’atteler à développer un programme d’actions concrètes. Ce groupe qui dans l’intervalle compte déjà 28 athlètes, reste ouvert à tous les athlètes – hommes et femmes – intéressés qui souhaiteraient s’investir dans ce projet.

Taskforce ‘Women & Sport’ du COIB

La Taskforce du COIB est dirigée par Dominique Gavage en collaboration avec Gwenda Stevens et Dominique Monami (ex-star du tennis, médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Sydney 2000), toutes trois également membres du Conseil d’administration du COIB.

Dominique Gavage, présidente de la Taskforce du COIB : Nous sommes très satisfaits des nombreuses réactions et de la grande participation à notre enquête. Les résultats montrent des évolutions positives, mais aussi que d’importants points restent à travailler et à améliorer sur le chemin d’un monde sportif égalitaire. Nous tenons tout particulièrement à remercier l’ensemble des athlètes, coachs, officials et administratrices ainsi que les fédérations et administrations sportives qui soutiennent nos activités.

Gwenda Stevens, également membre de la Taskforce et présidente de la Fédération royale belge d’aviron: C’est fantastique que nous puissions compter sur le soutien des Game Changers, hommes et femmes, qui veulent s’engager en faveur de cette thématique. J’espère que de cette façon, nous pourrons ensemble faire une différence au niveau politique, mais aussi pour les femmes et les filles dans le sport.