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Julie Allemand est de retour en Europe depuis près d’un mois, après un été passé aux USA pour jouer en WNBA avec les Indiana Fever. En quelques mois la Liégeoise a connu de nombreuses premières. D’abord une qualification historique pour les JO avec les Belgian Cats. Ensuite une première saison « sous bulle » en WNBA. Et enfin une nouvelle équipe puisque la meneuse jouera cette saison avec Montpellier, après 3 ans passés à Lyon. L’occasion de faire déjà un bilan de cette année 2020, placée sous le signe du Covid-19.

En février Julie Allemand et les Belgian Cats décrochaient leur ticket pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, qui se dérouleront en 2021. « J’attends les Jeux avec impatience, même si je me suis fixée d’autres objectifs à court terme étant donné que ça a été reporté d’un an. Mais c’est le plus grand rêve de tout athlète, en tout cas c’est le mien. »

La Liégeoise a déjà pu goûter à l’ambiance olympique en 2011 lors du Festival Olympique de la Jeunesse Européenne de Trabzon, en Turquie. À l’époque, l’équipe des jeunes Cats avait remporté la médaille d’or. « J’ai l’impression que ça fait déjà tellement longtemps cette médaille!! Mais c’était la toute première pour moi avec l’équipe nationale belge jeune, ce qui était énorme! Évidemment, je l’ai toujours dans ma chambre, avec toutes mes autres médailles. C’était chouette, il y avait vraiment une belle ambiance et on s’était bien amusés. »

Après la qualification et l’arrêt de la saison de basket en France en raison du Covid-19, Julie s’est envolée pour les USA et une première expérience dans la meilleure ligue féminine du monde, la WNBA. « J’ai pu utiliser le confinement pour me préparer physiquement et même mentalement », confie Julie qui n’aura pas attendu longtemps pour se faire une place dans l’effectif des Indiana Fever. « Dès le début de saison, les filles m’ont surnommé : Belgian waffle ! »

« C’était une énorme expérience que je ne regrette pas une seule seconde. C’était difficile niveau mental, c’est certain, mais tellement un bonheur de pouvoir retrouver les parquets, et en plus dans la meilleure ligue au monde. C’était un privilège pour moi de pouvoir jouer avec et contre les meilleures joueuses au monde », explique la joueuse.

Cette saison américaine s’est déroulée dans une bulle. Toutes les équipes étant réunies au même endroit pendant l’intégralité de la saison. Une façon de minimiser la transmission du coronavirus. « Être dans une bulle, ça change tout. Au départ, tu trouves ça assez agréable, tu te dis que ça va être cool, et puis après 3 semaines, ça devient déjà plus difficile. Tu dois toujours porter le masque, ou que tu sois, tu vois toujours les mêmes personnes, la nourriture est à chaque fois plus ou moins la même. »

La meneuse titulaire absente, c’est Julie qui prend les rênes de l’équipe. Elle finira sa saison avec des stats jamais atteintes par une Rookie dans la ligue. « J’aurais aimé être encore plus décisive et plus efficace durant la plupart des matchs. Mais ça reste un apprentissage et je sais que j’ai fait une bonne saison. J’ai pu me rendre compte que oui, j’avais ma place dans cette ligue, mais également tout ce que j’avais encore à apprendre. »

La saison WNBA a également été marquée par la prise de position des joueuses en faveur du mouvement Black Lives Matter. « Aux USA, c’est le sujet sensible du moment. Mais c’est le cas partout dans le monde, en Europe, en Belgique. Alors pour moi, tout ce qu’on a essayé de mettre en place durant la WNBA, aux États-Unis, c’est également ce que j’aimerais que les gens comprennent partout dans le monde. Il faut cesser ce racisme. Il faut continuer à se battre pour avoir une justice correcte. Il faut trouver cette égalité, à tout niveau. »

Julie Allemand est désormais de retour dans le championnat français. « J’adore ce championnat. C’est pour moi le meilleur championnat européen. C’est un jeu qui me correspond bien, mais en plus, tu es sure que chaque week-end sera un match difficile. Le dernier peut surprendre le premier, et c’est ça que je trouve super intéressant. »

Passée de Lyon, où elle a évolué trois ans, elle porte dorénavant les couleurs de Montpellier. « Montpellier est un club qui grandit depuis quelques années, et j’aime bien leur dynamique, leur énergie, ce qu’ils ont montré depuis un petit temps. C’est un club avec des ambitions et c’est toujours ce que je recherche dans un club. Mes objectifs ça va être d’aller accrocher les premières places du championnat et, si possible, aller chercher un titre. Mais on sait tous que cette saison sera à nouveau très particulière avec le Covid. »