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Loranne Smans est la première fille à avoir intégrer l’école de sport de haut niveau en snowboard. En 2018, elle est la première rideuse belge sur un podium de Coupe du Monde. L’année prochaine, elle sera, on l’espère, la première femme belge à prendre part aux Jeux Olympiques en snowboard.

“Pendant mes 4 années à l’école de sport de haut niveau, j’ai toujours été la seule fille. Mais cela ne m’a jamais dérangé. Kevin Bronckaers, qui était encore rider quand je suis arrivée, est plus tard devenu mon coach. On forme une très bonne équipe. Quand j’ai quelque chose sur le coeur je peux toujours me confier à lui”, explique Loranne.

L’étudiante de 23 ans en psychologie reste humble sur son rôle de pionnière dans le snowboard féminin dans notre pays. “Je n’y pense pas trop. Quelqu’un doit bien être le premier. Je fais mon sport parce que je l’aime et je me donne à fond.”

Des tricks plus compliqués

Loranne ne ressent aucune inégalité homme-femme dans le monde du snowboard. “Au contraire”, dit-elle. “Parfois nous sommes même favorisées. Par exemple en mettant la compétition des femmes pendant les meilleures conditions climatiques. Aussi, le prize money est le même. Ce n’est pas encore le cas dans tous les sports.”

Loranne a vu la mentalité des rideuses changer ces dernières années. “La nouvelle génération s’essaie à des tricks plus compliqués qui étaient avant catalogués comme des ‘tricks d’hommes’. Elles démontrent qu’il n’y a pas de limite, que tout est possible et ça fait monter le niveau.”

Le rêve olympique

Fin 2016, Loranne est restée longtemps sur la touche à cause d’une grave blessure. Quelques mois plus tard, en pleine préparation pour les Jeux Olympiques de PyeongChang, elle se déchire les ligaments croisés et manque la qualification. “C’était dur de devoir regarder les Jeux à la télé.”

Elle est maintenant en bon chemin pour faire ses débuts olympiques à Pékin en 2022. “Les Jeux c’est le rêve de tout sportif”, explique-t-elle. “Ce serait un accomplissement fantastique de pouvoir y participer.”

Aux filles qui ont leur propre rêve, son conseil est clair : “Ne crois jamais que tu ne peux pas faire quelque chose parce que tu es une femme.”

© Photo de couverture : Marcel Laemmerhirt
© Photo 2 : Hilde Lenaerts