Découvrez le parcours de Joseph Van Loocke, pentathlonien et Olympien

Il y a exactement 100 ans, les Jeux Olympiques se déroulaient à Paris. Pour la deuxième fois, la capitale française accueillait le plus grand événement sportif au monde. Plus de 3.000 athlètes venus de 44 pays différents s’affrontaient pour une place dans les livres d'histoire. Nous vous proposons de découvrir quelques récits d'athlètes du Team Belgium de l'époque. 

Découvrez le parcours de Joseph Van Loocke, une figure peut-être moins familière du grand public, mais qui occupe néanmoins une place importante dans l'histoire du sport belge. Son petit-fils, Wim, nous emmène à travers l'histoire de son grand-père et explique comment cet événement unique a eu une influence durable sur sa vie.  

Joseph Van Loocke avait 25 ans lorsqu'il a représenté notre pays aux Jeux Olympiques de Paris, dans la discipline du pentathlon moderne. Ce sport fut inventé par le Baron Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux Olympiques modernes, qui cherchait à créer un sport visant à couronner l'athlète le plus polyvalent. Il a ainsi développé cette combinaison de 5 disciplines différentes, toutes considérées comme essentielles pour un militaire à l'époque : la course à pied, l'escrime, la natation, le tir au pistolet et l'équitation. Ce sont donc surtout des militaires qui se sont illustrés dans ce sport poylvalent. 

Joseph Van Loocke a, lui aussi, découvert le pentathlon moderne grâce à son service militaire. Pendant cette formation obligatoire, des disciplines telles que l'équitation, l'escrime et le tir au pistolet étaient considérées comme essentielles pour un militaire. Joseph, qui maîtrisait parfaitement toutes ces disciplines, a rapidement attiré l'attention et a été repéré comme un candidat potentiel pour représenter la Belgique dans le pentathlon moderne des Jeux Olympiques de Paris. 

Après d'innombrables heures d'entraînement et une grande détermination, Joseph fut donc officiellement sélectionné, aux côtés de trois autres militaires. L'athlète originaire de Hoogstraten obtint une honorable 18e place, s’illustrant particulièrement dans sa discipline de prédilection : l'équitation. Dans cette épreuve, les participants devaient sauter une série d'obstacles, tout en essayant de commettre le moins d'erreurs possible et de respecter un temps imparti. Ce qui était le plus surprenant dans cette épreuve, c’était le fait que chaque athlète montait un cheval qui lui était attribué par tirage au sort. Cela signifiait que les participants montaient souvent un cheval qu'ils ne connaissaient pas. Selon Joseph, cette particularité mettait en valeur les véritables cavaliers car seuls eux étaient capables de maîtriser un cheval qu’ils n’avaient jamais monté auparavant. 

Après sa compétition, Joseph a encore assisté à d'autres épreuves sportives lors de ces Jeux Olympiques. En tant que passionné de sport, il avait une grande admiration pour la diversité des athlètes et des disciplines. Cette volonté de repousser les limites physiques allait également marquer sa vie par la suite. Joseph considérait sa participation aux Jeux comme le point culminant de sa vie et est toujours resté un passionné de sport. Jusqu'à la fin de ses jours, il a suivi tous les événements sportifs qui étaient diffusés à la télévision et regardait avec assiduité chaque édition des Jeux Olympiques. 

 

Aujourd’hui, exactement 100 ans plus tard, Wim Van Loocke garde toujours des souvenirs de la participation olympique de son grand-père. L'esprit olympique de Joseph Van Loocke continue de vivre aujourd'hui à travers son petit-fils Wim, un passionné de tennis et un entraîneur dévoué. Bien que Wim n'ait pas suivi les traces de son grand-père pour devenir un athlète olympique, il a hérité de son amour pour le sport et est un fervent supporter des Jeux Olympiques. Il attend avec impatience d'assister aux Jeux Olympiques cet été dans la ville où son grand-père a autrefois poursuivi ses rêves, dans l’espoir de découvrir les lieux où l'histoire s’est écrite. 

100 ans plus tard, le Team Belgium compte une nouvelle candidate potentielle en la personne d’Anaïs Eudes pour représenter la Belgique aux Jeux Olympiques dans le pentathlon moderne. Ce serait la première fois depuis 1960 (avec Arsène Pint aux Jeux Olympiques de Rome) que la Belgique serait représentée aux Jeux dans ce sport.