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C'est ma première olympiade et cela laisse une impression. Je suis même un peu nerveuse", a-t-elle déclaré en riant lors d'une conférence de presse organisée jeudi sur la baie olympique. "Ces derniers jours, tout a commencé à prendre un peu de temps et c'est un bon signe. J'ai vraiment hâte d'y être."

Elle fut la première sportive belge assurée de participer aux JO de Tokyo. En enlevant le titre mondial en classe Laser Radial, une première pour la voile belge, le 10 août 2018 à Aarhus, Emma Plasschaert décrochait son sésame olympique, le premier de sa carrière.

L'Ostendaise évolue dans un sport qui ne retient qu'une seule représentante par pays aux Jeux. Barrée par Evi Van Acker, médaille de bronze aux Jeux de Londres en 2012, depuis son arrivée au plus haut niveau en 2013, Plasschaert n'a pas attendu longtemps le départ à la retraite de la Gantoise pour rejoindre le haut des classements.

Troisième des Euro 2018 à La Rochelle et 2019 à Porto, quatrième des Mondiaux 2019 à Sakaiminato, l'actuelle N.1 mondiale a confirmé son très haut niveau. Mieux, elle a remporté en août 2019 l'épreuve test des JO sur le futur plan d'eau olympique d'Enoshima. Le site olympique ne déplaît pas à la régatière flandrienne. "Les conditions y sont très variables. Elles conviennent à des athlètes 'tout terrain '. Il y a pas mal de vagues et j'aime cela à titre personnel, donc c'est plutôt un avantage. Certaines n'étaient pas à l'apogée de leur forme à l'époque et le seront certainement ici. C'était aussi il y a deux ans. Ce n'est pas très représentatif de ce qui se passera ici aux Jeux".

"C'était important d'avoir pu juger des vents, de l'eau et des courants, je sais que je ne dois pas avoir peur. C'est aussi important parce qu'il n'y a pas eu beaucoup de compétitions en 2020 alors si je n'avais pas réussi une bonne prestation là-bas, le doute aurait pu s'installer".

D'autant que les performances de l'année dernière tant au Mondial (9e en février à Melbourne) qu'à l'Euro (10e en octobre à Gdansk) n'ont pas été très bons. "J'y ai beaucoup appris, à adapter les choses. C'était important aussi pour la confiance d'avoir pu travailler une année supplémentaire et d'optimaliser tout cela dans les derniers mois."

Une situation qui lui fait dire : "Je ne me considère pas comme une favorite, comme l'était Evi (Van Acker). Si j'étais montée sur le podium aux derniers championnats d'Europe ou du monde, on pourrait dire cela, mais ce ne fut pas le cas. Après l'épreuve test, je l'aurais compris, mais pas maintenant au vu des résultats des deux dernières années."  

Emma Plasschaert n'en conserve pas moins une chance de monter sur le podium à Tokyo, malgré son inexpérience olympique. Une pression qu'elle refuse de se mettre.
"L'objectif sera de revenir à la maison après la compétition satisfaite sans avoir commis de fautes. Si c'est une médaille ou le Top 8 le meilleur résultat possible, ce sera très bien. Peut-être une médaillée potentielle, une candidate à une médaille.
La voile est un sport assez imprévisible. On va essayer de faire quelque chose de bien, de s'amuser et on verra le résultat. Le reste n'est que spéculation. Les favorites ? La Néerlandaise Marit Bouwmeester (championne olympique à Rio et championne du monde et d'Europe en titre) et la Danoise Anne-Marie Rindom. Des habituées aux podiums internationaux. Ensuite, il y a une série d'outsiders. La Japonaise (Manami Doi) aura peut-être un avantage, mais aussi beaucoup de pression."

Belga