Sporza, partenaire média du COIB, a eu l'occasion de s'entretenir avec Kim Meylemans durant cette période spéciale. Elle était en voyage avec sa copine lorsque le Covid-19 a fait son apparition. Kim a donc commencé la préparation de la saison prochaine sur une plage... au Panama !
62 jours. C'est le nombre de jours qu'a passés Kim Meylemans au Panama. Elle était en voyage avec sa copine lors de l'apparition du coronavirus. Pouvoir rentrer en Belgique s'est avéré plus compliqué que prévu. C'est finalement mi-mai que Kim a refoulé le sol du plat pays. "Je me suis quand même demandé par moment comment vais-je partir d'ici", raconte la skeletoneuse.
Le 11 mars, Kim Meylemans et sa copine Sara Dagenais-Everell s'envole pour le Panama pour un voyage de 12 jours. Mais après seulement 5 jours, le coronavirus fait son apparition et le Panama se met en lockdown. Pas moins de 62 jours plus tard, elles sont enfin de retour.
"Dès le premier cas confirmé, le Panama s'est mis en lockdown. Je comprends cette réaction. Le Panama n'a que 200 lits de soins intensifs pour toute la population", explique Kim. "Tout a changé en un coup et l'aéroport a été fermé. D'abord pour un mois et puis pour 30 jours supplémentaires."
"Notre seule possibilité était de rentrer avec un vol de rapatriement. Mais la Belgique n'en a pas affrété pour le Panama, parce que le "danger" était très faible. D'autres localisations, plus dangereuses ont eu la priorité. Je comprends mais tu te demandes comment tu vas pouvoir partir de là."
"On a cru a plusieurs reprises avoir un vol, mais à chaque fois il était annulé. Nous avons finalement été choisies pour prendre un vol de rapatriement vers la France. Sur les 800 autres personnes qui voulaient prendre ce vol, seuls 300 ont pu rentrer dedans."
"On est arrivées très heureuses à l'aéroport, mais après 3h à attendre dehors avec 35 degrés, on a compris que quelque chose n'allait pas. La France avait décidé ce jour-là qu'il fallait une place libre entre chaque personne. Comme notre avion affichait complet, ça voulait dire que la moitié ne pouvait pas embarquer. On était dans cette moitié-là."
"Heureusement, on a finalement pu rentrer. C'était un véritable soulagement de rentrer à la maison après 62 jours. Au retour on a dû observer une quarantaine stricte de 14 jours à la maison, mais on n'a pas été testés pour le virus."
Des troncs d'arbres comme haltères
Kim et sa copine ont donc traversé une réelle aventure. Comment ont-elles vécu ces deux mois au Panama ?
"Les règles étaient très strictes. Les femmes pouvaient sortir seulement les lundi, mercredi et vendredi. Les hommes les mardi, jeudi et samedi. Il y avait aussi un horaire sur base de son passeport. Le dernier numéro de mon passeport est un 4, donc je pouvais sortir de 15h30 à 17h30."
"Mais on ne s'est jamais senties en danger. Je fais de l'asthme, donc ça jouait inconsciemment. Mais on était sur une plage au milieu de la jungle, donc le risque d'être contaminé était très faible."
"On a aussi eu de la chance avec notre hôtel. On a pu y rester pour seulement une centaine d'euros par semaine. On a également pu s'entraîner. Les premières semaines sur la plage avec des troncs d'arbres comme haltères. C'était vraiment façon Robinson Crusoé."
"Au final c'est une histoire super positive. Ça a duré un peu trop longtemps, mais on a beaucoup appris. Ça a été une réelle aventure. Les gens là-bas ont été super attentionnés. Le Panama aura désormais une place spéciale dans mon coeur."