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Un peu plus de deux mois après sa nomination à la présidence du Comité olympique et interfédéral belge (COIB), Jean-Michel Saive a déjà pris ses marques à son nouveau poste. "J'ai été un peu surpris le premier jour par les responsabilités mais, au final, cela ressemble à la vie d'un sportif de haut niveau", a-t-il confié lors du stage du COIB à Belek en Turquie.

Elu à la présidence du COIB le 10 septembre dernier, Jean-Michel Saive a dû rapidement s'habituer à sa nouvelle casquette. "Ma vie a changé depuis deux mois. Je fais pratiquement tout pour le mouvement olympique. J'ai beaucoup de réunions à tous les niveaux avec de grosses responsabilités. Il y a des périodes où il y a un peu plus à faire que d'autres mais c'est passionnant. J'ai été un peu surpris le premier jour mais au final, cela ressemble à la vie d'un sportif de haut niveau avec certains pics durant une saison. J'ai été habitué à ce rythme durant ma carrière de sportif même si c'est complètement différent."

À peine élu, l'ancien pongiste va voir les échéances se succéder dans les prochaines semaines avec les Jeux Olympiques d'hiver à Pékin, ses premiers en tant que président, et la nomination d'un nouveau CEO, Philippe Vander Putten quittant son poste après les Jeux de Pékin.

"À Pékin, ce sera une découverte pour moi car je n'ai jamais assisté aux Jeux Olympiques d'hiver. J'ai moins d'expérience sur ces Jeux et j'ai plus à apprendre car je connais moins les sports. Je suis persuadé que ce sera une belle expérience et il faudra être là pour soutenir les athlètes", a assuré Saive. "En ce qui concerne la nomination du nouveau CEO, nous sommes toujours occupés sur le dossier et je ne peux pas en dire plus. Ce qui est sûr, c'est que c'est une page qui va se tourner."

Présent au stage du COIB à Belek, le Liégeois veut également commencer à dessiner les grandes lignes vers les Jeux de Paris en 2024. "Le but est de tout mettre en œuvre pour que les athlètes soient dans les meilleures conditions possibles. Nous devons continuer à améliorer tous les petits détails qui vont nous permettre de progresser à tous les niveaux. À cause du coronavirus, nous avons un timing assez court et nous travaillons avec le pied sur l'accélérateur. Nous aurons une réunion stratégique avec le Conseil d'administration en mars afin de mettre en place une stratégie pour le futur."

Olympien à sept reprises, Saive, 52 ans, a connu de nombreux stages du COIB en tant qu'athlète. C'est désormais en qualité de président du COIB que le Liégeois est présent à Belek pour suivre de près les athlètes dans cette première étape des JO de Paris en 2024.  "Ma volonté était d'être là toute une semaine et pas seulement quand la presse et les partenaires sont présents et que j'ai moins le temps d'être présent sur le terrain. Je suis encore moi-même un sportif et c'est important pour moi d'être proche des athlètes sur le terrain. Le fait d'avoir un tel stage permet de créer une atmosphère de groupe mais aussi de partage entre sportifs de différentes disciplines. Même si le contexte est différent, les athlètes sont déjà dans une ambiance olympique et cela permet d'éliminer une partie du stress quand les Jeux débutent."

Ancien sportif de haut niveau, le nouveau président du COIB veut aussi profiter de ce stage pour garder une certaine proximité avec les athlètes. "C'est important de rester le plus proche possible du terrain. Quand j'étais athlète, j'étais content lorsque le président venait et je sais ce que les athlètes pensent des dirigeants. J'ai connu de mauvaises expériences dans ma carrière et je ne veux pas être un président déconnecté de la réalité. J'ai toujours aussi cette sensibilité de sportif. C'est également important d'avoir le bon message avant ou après une compétition et de ne pas ajouter de pression supplémentaire. Je veux avoir un rôle de protecteur envers les athlètes et les motiver quand il le faut."

Un président proche des athlètes comme en témoigne ses essais au tir à la carabine à air et au tir à l'arc. "J'ai été très impressionné par ces deux disciplines. Ce ne sont pas des sports qui sont dynamiques mais ils sont impressionnants. Certains ont voulu que j'essaie le breaking mais je ne l'ai pas encore fait", a-t-il souri. "Le but de ce genre de stage est aussi de faire tomber des barrières par rapport à certains. Et je sais de quoi je parle car je l'ai connu avec mon sport."

Avec ses sept JO au compteur, l'ancien pongiste connaît encore certains athlètes avec qui il a participé aux Jeux. "Certains m'appellent encore Jean-Mi mais d'autres m'appellent président. Je me rends aussi compte que certains ne me connaissent pas. Cela ne me vexe pas du tout car certains athlètes ont 14 ans et j'en ai 52. C'est tout à fait normal", a confié Saive qui prodigue encore quelques conseils. "Je le fais uniquement si cela vient dans une discussion. Aucun athlète ne m'a encore abordé pour demander directement des conseils. Je pense que chaque sportif doit écrire sa propre histoire et ne pas être la copie d'un autre", a-t-il conclu.

Belga