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Le sport offre de belles histoires. Celle des joueurs de l'équipe nationale belge masculine de basket version "street", qui se joue à trois contre trois, en est une. Nick Celis, Rafaël Bogaerts, Thibaut Vervoort et Thierry Marien sont des joueurs moyens dans le basket traditionnel. Exerçant tous une profession en dehors des terrains, ils ont trouvé les ressources pour se qualifier parmi les huit équipes qui disputeront le premier tournoi olympique de l'histoire de cette discipline, le basket 3x3, à partir de vendredi à Tokyo.

Celis, notaire dans la vie, est la cheville ouvrière de l'équipe depuis 2014. "Nous sommes amateurs, mais nous avons une approche professionnelle de notre sport", rectifie-t-il d'emblée. "Nous nous entraînons tous les jours, le soir après le travail. Bien sûr par rapport aux professionnels nous ne bénéficions pas des mêmes conditions et notamment au niveau de la récupération. Ce sera d'ailleurs une des clés du tournoi olympique. Nous allons jouer sept ou peut-être huit rencontres en quatre jours, sans jour de repos. Cela ne nous est jamais arrivé. La fraîcheur physique et aussi mentale sera déterminante et évidemment l'absence de  blessures."

Dès la qualification acquise grâce à leur succès le 6 juin dans l'Universality Olympic Qualifying Tournament de Debrecen en Hongrie, les rumeurs d'une possible sélection d'autres joueurs pour Tokyo ont circulé et finalement il n'en a rien été.

Ces Belgian Lions du 3x3, tous originaires de la région anversoise, ont été sélectionnés. "On s'est préparés depuis si longtemps et on a tellement travaillé pour y arriver. Se préparer tactiquement en quelques semaines ce n'est pas possible. Ces joueurs (du 5x5) sont en forme physique mais pour une autre manière de jouer. Il faut grandir dans ce sport. Nous sommes contents qu'ils aient fait le bon choix en conservant l'équipe", s'est réjoui le benjamin du team Thierry Vervoort.

Assuré d'entrée de faire partie du Top 8, par la force des choses, les Lions entendent bien figurer dans le Top 6 à l'issue du "round robin" de sept matches. Il faut donc gagner au moins deux matches. Ils pourront ainsi poursuivre la compétition dans la phase par élimination directe.

"Avec la bonne approche tactique et les bons joueurs réunis on peut aller loin et compenser d'autres composantes", estime Celis.

"Nos points forts ? Ce sont le jeu collectif, un profil physique similaire (ils ont tous entre 1m96 et 2m00 et un gabarit identique)  et un bon jeu défensif. À chaque match, un joueur différent peut faire la différence chez nous", résume Bogaerts, sacré MVP du tournoi à Debrecen.

La difficulté de ce sport est que le match est très court (une vingtaine de minutes) avec deux rencontres par jour, les ajustements sont difficiles en si peu de temps d'autant que les équipes encore assez réduites en nombre sur le circuit se connaissent toutes très bien.

"C'est pourquoi nous avons un plan de match préalable pour chaque match. C'est court et intense. Les changements de joueurs sont constants toutes les trente secondes (chaque équipe comprend quatre joueurs). Les matches sont souvent serrés. Et sympa à regarder", ajoute Bogaerts.  Joué sur une moitié de terrain traditionnel. Il s'agit d'inscrire 21 points ou d'être en tête au marquoir après dix minutes de jeu effectif. En cas d'égalité, une prolongation est jouée où la première équipe à inscrire deux points s'impose. Les tirs derrière l'arc de cercle rapportent deux points, les autres un seul. La Belgique débutera samedi lors de la première session en soirée à 18h40 (11h40 belges) contre la Lettonie "une des meilleures équipes", et ensuite à 22h25 (15h25) face au Japon "un duel qui peut être déjà un tournant."

La surprise dans ce tournoi est de constater l'absence des Etats-Unis (que les Belges ont battu lors d'un autre tournoi de qualification), le pays qui a inventé le basket et qui domine le 5x5 depuis toujours.

"Ils ont de bons joueurs en 3x3, mais ce ne sont pas les meilleurs. Pas d'un niveau d'un LeBron James. Si "King James" jouait au 3x3, Il s'adapterait et serait le meilleur évidemment", reconnaissent en coeur les quatre Lions.

Belga