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Le Team Belgium va emmener ses deux derniers champions olympiques cet été à Tokyo. Si les chances de voir "Golden" Greg Van Avermaet rééditer son exploit de Rio, cinq ans plus tard, au pied des pentes du mont Fuji semblent minces, celles de voir Nafi Thiam remonter sur la plus haute marche du podium de l'heptahlon sont réelles.

La meilleure athlète féminine belge de l'histoire a témoigné d'un enthousiasme de bon alois face à la presse réunie en visioconférence par le COIB. Cet événement était organisé en marge de l'annonce des derniers sélectionnés belges en vue des JO qui se dérouleront du 23 juillet au 8 août. "Je me sens légère de pouvoir aborder les Jeux comme cela", a confié tout sourire la Namuroise. "Je suis enthousiaste, contente, confiante. Tout va bien". 

Visiblement, Thiam entame son ultime mois de préparation (l'heptathlon se déroulera les 4 et 5 août) dans une disposition d'esprit idéale.  "La préparation a été satisfaisante jusqu'à présent. J'avais l'avantage, contrairement à d'autres athlètes, d'être déjà qualifiée et donc de ne pas avoir à performer en mai ou juin. Mon pic est prévu pour début août et je suis dans les temps. Je n'ai pas de maux, pas de petits soucis. J'ai vraiment hâte d'y être. Mais j'ai toujours apprécié le processus de préparation."

Tout n'a pas été rose pour elle, au cours de la dernière année en raison de pépins physiques. "Quand on se lève et qu'on a mal, c'est frustrant. On a l'impression qu'on n'en sort jamais." Heureusement, ils n'étaient pas graves. 

Ses performances, parfois moyennes pour elle lors de ses six meetings de préparation, qui ont remplacé l'heptathlon du printemps, ne l'inquiètent pas. "Mais pour moi, le plus important est d'avoir une répétition des compétitions pour ne pas avoir le stress de la première compétition en arrivant au Japon. Il n'y avait aucun intérêt à atteindre le sommet à ce moment-là. J'ai maintenant deux semaines de plus pour retrouver le rythme et l'explosivité, de sorte qu'à mon arrivée au Japon, je puisse me détendre un peu avant que tout se joue début août."

Un autre élément qui semble jouer en faveur de la championne olympique et d'Europe en titre, et vice-championne du monde, est sa vie désormais libérée de ses études. "Je ne regrette pas du tout d'avoir fait des études, mais ma vie est plus relax, j'en profite plus. J'ai aussi plus de temps pour récupérer. Je suis plus reposée. Je redécouvre ce que c'est de dormir parce qu'avant j'avais tellement de choses en tête que cela me perturbait."

De possible outsider à Rio à l'âge de 21 ans, Thiam est devenue en cinq ans la championne à battre dans l'heptathlon. "Les attentes sont différentes. Il y a plus de pression sur mes épaules mais j'ai aussi plus confiance en mes qualités maintenant. En tant qu'athlète, je suis beaucoup plus expérimentée, beaucoup plus mature et beaucoup plus forte qu'il y a cinq ans. Depuis les Jeux Olympiques, j'ai amélioré tous mes records personnels et je sais que je peux faire encore mieux. De plus, il y a cinq ans, je m'étais blessée avant le départ (pour le Brési)l. Psychologiquement, c'était dur. Maintenant, tout va bien. Je touche du bois."

Son coude, qui a souvent perturbé Nafi Thiam ne l'inquiète plus. "Je me suis entraînée au lancer du javelot ce matin et tout se passe bien. Je n'ai pas plus peur de mon coude que d'une autre partie de mon corps", a-t-elle assuré. Thiam est demeurée invaincue en heptathlon entre les JO de RIo et les Mondiaux de Doha en 2019.

Dans la capitale du Qatar, elle a cédé le titre mondial à Katarina Johnson-Thompson qu'elle avait réussi à devancer après un premier bel affrontement direct à l'Euro de Berlin en 2018. La Britannique s'est blessée au tendon d'Achille fin 2020. Revenue à peine à la compétition, elle devrait être présente au Japon. "Elle a confirmé sa participation, je pense qu'elle sera prête et j'espère que ce sera un beau duel", a prédit Nafi Thiam.

Belga