En l'absence de sa catégorie fétiche des -55 kg aux Jeux, elle s'était qualifiée à la fois en -49 kg et en -59 kg, choisissant finalement la catégorie la plus légère.
Malheureusement, cette décision n’a pas joué en sa faveur. La jeune haltérophile belge de 22 ans a enregistré trois essais nuls à l'arraché, mettant prématurément fin à sa participation avant même d'aborder l’épaulé-jeté. Face à cette situation difficile, Sterckx a salué le public belge présent à la South Paris Arena 6 et a dû mettre un terme à sa participation.
La médaille d’or a été remportée par la Chinoise Zhihui Hou, avec un total impressionnant de 206 kilos, dont 89 kilos à l’arraché et 117 kilos à l’épaulé-jeté, établissant un record olympique.
Il y a trois ans, Sterckx avait marqué les esprits en terminant cinquième aux Jeux de Tokyo, avec un total de 180 kilos (81 kg à l'arraché et 99 kg à l’épaulé-jeté), établissant un record de Belgique. L'an dernier, elle avait également remporté l’argent lors des Championnats d’Europe dans la catégorie des moins de 59 kg.
La Gantoise de 22 ans a reçu un accueil chaleureux du public belge. Elle a exprimé sa joie face à cette reconnaissance inattendue : « À l'échauffement tout s'est bien passé. Ce n'est pas là le problème. Mais quand je suis montée sur le podium, il y avait des milliers de personnes qui ont crié mon nom et cela ne m'est jamais arrivé. Je fais un 'petit sport' que personne ne connaît et il n'y a jamais personne qui vient le voir. Tout d'un coup, il y a tant de monde qui vient exprès pour moi. Ma famille et des amis viennent pour la première fois pour moi sur une grande compétition internationale. À Tokyo, il n'y avait pas un chat. Non, je ne suis pas frustrée. Je n'avais rien dit comme objectif. J'étais venue pour profiter de l'expérience et des Jeux. Et ça a été le cas. C'est un super sentiment. »
Sterckx a fait beaucoup de sacrifices pour descendre sous les 49 kg. « S'il vous plaît, je ne veux pas rester dans cette catégorie », a-t-elle lâché en riant. « Je ne sais pas ce que je vais faire à l'avenir. On est super contents que l'haltérophilie sera encore à Los Angeles 2028, mais avec quelle catégorie, avec combien de participants, je ne sais pas vous répondre. »
Son coach, Tom Goegebuer, a souligné les défis émotionnels rencontrés : « À l'échauffement, elle porte 83 kg. On demande 85 kg pour commencer, puis au final 86 kg. Ce n’est pas un ou deux kilos qui changent grand-chose, mais c’est une combinaison d’émotion, de stress, du public qui est là pour elle. Elle n’a pas l’habitude. Elle perd sa concentration et son énergie. Il y a aussi le fait qu’être descendu en -49 kg nous a donné moins de temps pour s’entraîner avec la pression de perdre du poids. Elle a perdu du muscle, donc de la force et de l’énergie. C’était un peu un pari, car on pensait qu’elle avait plus de chances en -49 kg plutôt qu’en -59 kg. Il faut l’accepter, c’est le sport. »
Malgré cet échec, l’avenir reste prometteur pour Nina Sterckx, qui a montré une grande force de caractère et une détermination sans faille. Le chemin vers les prochains Jeux sera sans doute pavé de nouveaux défis, mais aussi de nouvelles opportunités.
Belga