Le COIB a parmi ses tâches "de sensibiliser sur l'importance que le sport de haut niveau peut avoir sur le projet de société", a rappelé Philippe Vander Putten, CEO du COIB, dimanche en conclusion des Jeux Olympique de Rio au bilan sportif très positif pour la Belgique.
"D'abord pour la fierté du pays et ensuite, pour inciter les gens à faire du sport. Nous l'avions déjà observé au niveau du hockey. L'athlétisme, la natation vont générer pas mal d'intérêt", a précisé Philippe Vander Putten.
"A nous maintenant de convaincre le politique d'investir de l'argent. De le sensibiliser, de voir les bénéfices pour la population au sens large, pour l'image, en tout cas, qui a besoin d'être redressée, suite notamment aux attentats, afin de générer des séminaires et autres visites touristiques. Des performances au niveau mondial sont un moyen "bon marché" de faire parler du pays, de le mettre sur la carte et d'attirer les gens."
"En période de crise budgétaire, beaucoup de secteurs ont vu leur budget raboté. Les politiciens sont élus pour faire des choix. Donc, à nous de faire le lobbying nécessaire", a poursuivi Philippe Vander Putten.
"Chez nous, en Belgique, ce qui détermine le programme c'est le budget. Dans d'autres pays, c'est l'inverse. Ils disent voilà ce qu'on veut faire et le budget est déterminé en fonction de cela. Restons réalistes. Il y a des tas d'autres beaux projets comme la culture qui souffrent aussi."
Celui du COIB est assuré pour plus de deux tiers par le secteur privé. "En parallèle, nous allons continuer à développer le privé. Les énormes taux d'écoute (1,5 million de téléspectateurs cumulés pour la finale du hockey, notamment) vont nous aider à développer ce secteur."
"Notre système de sponsoring ne va pas être modifié, mais toutes les places ne sont pas prises. Un grand sponsor va venir s'ajouter et sera annoncé en octobre. On en cherche encore un autre. Des sponsors "bronze" (à la contribution plus réduite) seront, eux, annoncés à l'occasion de la visite royale à Tokyo (la capitale japonaise organise les JO en 2020)."
Si le COIB veut continuer à développer le sport de haut niveau et espérer continuer à briller aux JO, il faudra une combinaison de plus de moyens, mais soyons réalistes ils ne vont pas doubler, et maximalisons donc ceux-ci pour éviter des déperditions inutiles", conclut Philippe Vander Putten.