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Tim Brys et Niels Van Zandweghe ont terminé mercredi à la cinquième place de la finale olympique du deux de couple poids légers en aviron. Les deux rameurs ont fait part de leur frustration de ne pas avoir pu défendre leurs chances dans ce qui était leur dernière course ensemble.

Les Belgian Sharks ont dû concourir depuis le désavantageux couloir 6 de la Sea Forest Waterway, les obligeant à ramer face au vent. "Nous n'avons pas l'impression d'avoir été battus de manière équitable", a réagi Van Zandweghe.

"Normalement, nous accélérons à 1.000 mètres (à mi-parcours). Comme dans les manches précédentes, nous avons ramé pendant la seconde moitié plus rapidement que tout le monde, c'est notre force. Mais aujourd'hui, lorsque vous voyez les autres compétiteurs dans les autres couloirs qui ne doivent pas ramer face au vent, c'est très difficile à gérer en tant qu'athlète de haut niveau. Nous avons fait beaucoup de sacrifices avec de nombreux stages et de longues périodes loin de chez nous... et vous êtes "récompensés" de cette manière... Cela reste un sport d'extérieur, mais c'est quand même très malheureux. Je n'ai pas le sentiment que nous avons perdu sur notre valeur, mais en raison de circonstances extérieures. Cela prendra un certain temps à digérer."

"On a fait la meilleure course possible sur ce couloir", a renchéri Tim Brys. "Nous vivons de la compétition avec les autres équipes, mais cela s'est avéré impossible aujourd'hui. Nous avons fait une bonne course pour nous-mêmes, mais c'était un monde de différence par rapport à hier. Nous étions une vraie équipes, mais on ne pouvait pas faire nos "pushes". Nous n'avions jamais eu cela auparavant. Est-ce le couloir ? Probablement. Mais je suis fier de la course que nous avons réalisée."

"Les conditions météorologiques n'étaient pas vraiment bonnes. Je ne veux pas m'en servir comme excuse, mais c'est le cas. Les Tchèques (quatrièmes de la finale, ndlr) nous ont battus aujourd'hui pour la première fois en cinq ans alors que les garçons ont donné tout ce qu'ils avaient, ils n'en pouvaient vraiment plus. Cela en dit long", a observé Frans Claes, leur entraîneur. Brys et Van Zandweghe savaient que les champions du monde irlandais McCarthy et Donovan et les Allemands Rommelmann et Osborne seraient probablement trop forts. Ces deux équipages ont remporté l'argent et l'or.

"Mais derrière eux, nous visions les places trois à cinq, et surtout la trois", a expliqué Claes. "Avec les Italiens (Oppo et Ruta, qui ont remporté le bronze), c'est toujours un combat jusqu'à l'arrivée et ce n'était pas possible aujourd'hui. Cela provoque un peu de frustration. Si vous êtes dans le couloir six et que le vent souffle dessus comme c'est le cas maintenant, c'est toujours un inconvénient. Quoi qu'il en soit, c'est un sport de plein air et nous devons l'accepter."

Pour Brys et Van Zandweghe, la finale olympique a été le sommet d'une collaboration qui a duré plus de cinq ans. À présent, chacun va suivre sa propre voie. Le Brugeois Van Zandwerghe devrait poursuivre dans cette discipline et recherche un nouvel équipier. Le Gantois Brys n'a par contre pas encore pris de décision quant à son avenir. "C'était ma dernière pesée ici. La catégorie des poids légers n'est plus pour moi", a-t-il toutefois confié. "Ce n'est plus sain non plus. J'ai poussé mon corps pendant cinq ou six ans pour continuer. Avec quatre pour cent de graisse corporelle qui n'est pas plus faisable. Je pense que ce serait un beau défi d'explorer ce qui peut encore être fait en aviron."

Niels Van Zandweghe a perdu énormément de temps après la course, au moment du contrôle antidopage. "Quelqu'un a oublié de signer et j'ai dû attendre une demi-heure là-bas. D'ailleurs, c'était déjà la deuxième fois. La perception du Japon est que tout se passe bien ici alors que, de mon expérience personnelle, il s'agit principalement d'un chaos organisé. En Belgique, ils font tout cela mieux, même si ici, les trains semblent être à l'heure (rires)." 

Belga