Le COIB envoie pas moins de 63 athlètes aux Jeux Mondiaux qui se dérouleront du 20 au 30 juillet à Wroclaw en Pologne. Et pour la première fois, un Belge participera au sport d’orientation. Yannick Michiels est le seul Belge à concourir dans cette discipline
Yannick Michiels est un amoureux de l’athlétisme depuis tout jeune. Mais lorsqu’il découvre la course d’orientation à 14 ans, il est directement convaincu.
“Chaque course est unique et offre de nouveaux défis”, explique Yannick Michiels. “Le sprint qui est à l’affiche des Jeux Mondiaux, se disputera dans le centre-ville de Wroclaw. Mais en dehors de la distance à parcourir et du nombre de points de contrôle, on ne connait encore rien sur cette course. C’est quand je recevrai ma carte au moment du départ le 25 juillet, que je devrai le comprendre le plus vite possible. Le départ est individuel, avec un intervalle d’une minute entre chaque concurrent. Ce n’est donc qu’à la toute fin qu’on connait le résultat. C’est ce qui rend ce sport si exigeant et passionnant. Et puis, les courses se déroulent à chaque fois sur de nouveaux terrains, ce qui fait que même si j’ai déjà parcouru le monde, je cours toujours dans des endroits uniques. ”
Yannick Michiels a un programme chargé pour l’été. Il est actuellement en stage en Estonie, dernière péparation avant de disputer le championnat du monde de sprint à Tartu, les 30 juin et 1er juillet.
“Je loge dans le même hôtel pendant le stage et pendant les championnats du monde. Je m’entraîne aussi dans les même conditions”, explique l’athlète. “Mais le terrain de compétition pour les championnats du monde est sous embargo, du coup je ne peux pas m’y entraîner. C’est pour ça que je m’entraîne dans des villes voisines de Tartu. Après ces championnats, j’aurai trois semaines pour préparer les Jeux Mondiaux, et ça je le ferai principalement en Belgique. ”
Yannick Michiels est le premier coureur d’orientation belge à être sélectionné pour les Jeux Mondiaux. La fédération internationale l’a sélectionné sur base de ses prestations et lui a offert une wildcard pour les disciplines de sprint et de moyenne distance.
“Fin mai j’ai remporté la manche d’ouverture de la Coupe du monde en sprint à Lohja, en Finlande. C’est la première fois qu’un Belge gagnait. Cette victoire m’a donné énormément de confiance pour les championnats du monde et les Jeux Mondiaux”, explique Yannick Michiels. “Le sprint est mon objectif principal à Wroclaw : j’y vais avec l’ambition de faire une médaille. La concurrence qu’il y aura à Worclaw, c’était la même en Finlande, fin mai, du coup pourquoi ne pourrais-je pas espérer gagner ? ”
Le Top 3 de Yannick pour Wroclaw ?
1.Le Suisse Matthias Kyburz. Il a remporté trois médailles lors des Jeux Mondiaux à Cali et il était deuxième lors de la Coupe du monde en Finlande, il est donc le favori.
2.Le champion du monde suédois de sprint de 2016, Jeker Lysell, participera aussi à ces Jeux Mondiaux.
3.Le Tchèque Vojtěch Král est également très rapide et un sérieux concurrent.
Le sport d’orientation ?
La course d’orientation est un sport de pleine nature qui se pratique avec carte, boussole et montre, qui se déroule en général dans la forêt ou parfois en ville. La forme traditionnelle est une course à pied de type tout terrain. Une personne pratiquant cette activité est appelée un orienteur ou une orienteuse. Au départ d'une course traditionnelle, l'orienteur reçoit une carte et la définition des postes ; le terrain qu’elle représente ne lui est pas connu. Il doit alors effectuer un circuit, dans un ordre imposé et composé de plusieurs postes de contrôle appelés balises. Pour les trouver le plus rapidement possible, l'orienteur doit suivre une démarche réfléchie, en trois phases :
1.une phase de lecture de carte (orientation de la carte, relation carte/terrain) ;
2.une phase de choix d'itinéraire ;
3.une phase de réalisation de l'itinéraire.
En compétition, les postes de contrôle doivent être atteints le plus rapidement possible. Pour y parvenir, l'orienteur doit décider d'un itinéraire en s'aidant de sa carte pour rejoindre au plus vite le prochain poste. La difficulté réside dans le choix de cet itinéraire, un itinéraire trop physique ou trop long peut faire perdre du temps. Il doit aussi gérer sa vitesse (une vitesse de course trop élevée empêche la lecture de carte et diminue la capacité de réflexion, une vitesse de course trop lente fait perdre du temps). On dit que la course d'orientation est le sport "de la tête et des jambes".
Disciplines
Il y a différents formats de courses : la Longue distance (arrivée en 70-80 minutes pour les femmes, 90-100 minutes pour les hommes) la Moyenne distance (30-35 min), le Sprint (10-25 minutes) et le relais
Le sprint est le format de course le plus court ; il se pratique dans des parcs urbains ou sur des terrains urbanisés ou encore en forêt. La carte utilisée est à plus grande échelle, de 1:2 500 à 1:7 500. Les terrains étant généralement très ouverts et les postes de contrôle rapprochés, la durée d'un sprint varie de 10 à 25 minutes pour les meilleurs (selon la zone et la difficulté technique).